Audit financier : 1 guide du déroulement de la mission

Qu’est-ce qu’un audit financier ?

Le terme « audit financier » fait généralement référence à un audit des états financiers.

Un audit financier est un examen des états financiers d’une organisation pour s’assurer que les comptes reflètent une image fidèle de la situation financière.

Un audit permet de s’assurer que les États financiers (les comptes) donnent une représentation juste et précise des transactions qu’ils prétendent représenter.

L’audit financier peut être effectué par :

  • Premièrement, des équipes internes d’une organisation (on parle d’audit interne) ;
  • Deuxièmement, un prestataire externe qui est un cabinet d’experts-comptables (on parle d’audit externe).

En général, l’audit donne lieu à la rédaction du rapport d’audit. En effet, ce rapport donne une opinion sur les États financiers qui sont :

Dans le cas d’un commissariat aux comptes, l’auditeur légal (commissaire aux comptes) dresse également un rapport spécial sur les conventions réglementées.

 


Audit légal et audit contractuel

Audit financier

Un audit financier peut être obligatoire dans le cadre d’une loi. Il peut, également, s’effectuer par décision de gestion.

Au Maroc, toutes les sociétés anonymes sont tenues de nommer un commissaire aux comptes. Par ailleurs, les autres formes de sociétés (SARL, Sociétés civiles, Sociétés en nom collectif,…) doivent nommer un commissaire aux comptes si leur chiffre d’affaires dépasse 50 millions de dirhams.

En outre, même en absence d’obligation, les entreprises peuvent nommer un auditeur pour des raisons de gestion.

Ainsi, on distingue deux types d’audit (selon la motivation) :

  • Premièrement, l’audit légal. Un audit légal correspond à un audit que la Loi rend obligatoire. On parle notamment d’une mission de commissariat aux comptes ;
  • Deuxièmement, l’audit contractuel. Un audit contractuel n’est pas obligatoire. Une entreprise met, en général, un audit pour avoir une idée si les comptes sont réguliers et sincères.

Dans les deux cas, un audit vise à s’assurer que les comptes sont réguliers, sincères et reflètent dans tous leurs aspects significatifs une image fidèle de la situation financière selon les normes comptables en vigueur. Au Maroc, un commissaire aux comptes certifie que les comptes sont élaborés selon les normes du CGNC.

Même en l’absence d’obligations légales, la plupart des sociétés font appel à des missions d’audit contractuel.

Ainsi, par exemple, les prêteurs exigent souvent les résultats d’un audit externe chaque année dans le cadre de leurs engagements en matière de dette.

Pour certaines entreprises, cette mission répond à une exigence de bonne gestion de la part du management (ou des actionnaires).

Audit financier interne / Audit financier externe

La plus grande différence entre un audit interne et externe est le concept d’indépendance de l’auditeur externe.

En effet, lorsqu’un cabinet externe effectue l’audit, ce dernier exprime une opinion, se présume pouvoir être franche et honnête. En effet, l’opinion ne subit pas l’effet des relations de travail quotidiennes au sein de l’entreprise.

Audits externes

L’audit externe correspond à une mission qu’effectue un cabinet externe. Cette mission est le monopole légal des experts comptables au Maroc. L’audit s’effectue dans le respect des normes d’audit de l’Ordre des experts comptables.

Dans le cadre d’une mission d’audit externe, les auditeurs financiers cherchent à identifier si les États financiers contiennent des inexactitudes importantes.

À la fin de la mission, le cabinet procure un rapport avec une opinion sur les comptes.

Il existe trois types d’opinions d’audit (selon la norme en vigueur) :

  • Premièrement, une opinion sans réserve : dans ce cas, l’auditeur donne aux utilisateurs des États financiers la certitude que ces derniers sont à la fois exacts et complets.
  • Deuxièmement, une opinion avec réserve : dans ce cas, l’auditeur affirme que les comptes sont exacts à l’exception d’une zone bien identifiée qu’il mentionne dans son rapport ;
  • Troisièmement, un refus de certifier : dans ce cas, l’auditeur affirme qu’il ne peut certifier que les comptes sont exacts et il justifie la raison d’une telle opinion.

Les audits externes permettent donc aux parties prenantes de prendre de meilleures décisions, plus informées, concernant la société auditée.

Les auditeurs externes suivent un ensemble de normes différentes de celles de l’entreprise ou de l’organisation qui les engage pour effectuer le travail.

L’auditeur externe remet son rapport à l’assemblée générale (actionnaires de la société).

Audits internes

C’est un audit effectué, en général, par des employés de l’entreprise. Cet audit donne lieu à un rapport d’audit interne. En général, le management d’une entreprise utilise les résultats de l’audit interne pour apporter :

  • Premièrement, des changements de gestion.
  • Deuxièmement, des améliorations aux contrôles internes.

Parfois, l’entreprise peut faire appel à des consultants externes pour effectuer un tel audit. Cependant, ces derniers n’expriment pas une opinion sur les comptes. Leur mission s’effectue sous la supervision du management de l’entreprise.

L’objectif d’un audit interne est :

  • Premièrement, d’assurer le respect des lois et des règlements ;
  • Deuxièmement, de contribuer à maintenir des rapports financiers et une collecte de données exactes et opportunes.

Un audit interne offre, également, un avantage à la direction. En effet, il permet d’identifier les failles :

  • D’abord, du contrôle interne ;
  • Ensuite, des rapports financiers avant leur examen par les auditeurs externes.

Comment se déroule une mission d’audit financier ?

La mission d’audit financier doit s’effectuer dans le respect des normes en vigueur. Au Maroc, la norme d’audit est celle qu’édicte le manuel des normes d’audit publié par l’OEC. Ces normes sont conformes à la norme internationale ISA.

Les étapes d’une mission d’audit sont les suivantes :

Audit financier : acceptation de la mission

La norme d’audit prévoit que l’auditeur doit dérouler des diligences avant d’accepter une mission. En effet, En raison des :

  • Responsabilités qui s’attachent à ses travaux
  • risques que certaines missions peuvent lui faire courir.

Un auditeur financier doit porter une attention particulière aux critères :

  • Premièrement, de choix des missions nouvelles ;
  • Deuxièmement, de maintien des missions anciennes.

Lors de l’acceptation d’une mission d’audit financier, un auditeur doit s’assurer du niveau de risque professionnel qu’il encourt. En effet, il doit refuser les missions dans les cas suivants :

  • Premièrement, lorsque sa situation d’indépendance est compromise ;
  • Deuxièmement, lorsque le risque professionnel est accru ;
  • Troisièmement, lorsqu’il pense que l’entreprise va limiter ses diligences ;
  • Quatrièmement, lorsque les honoraires sont insuffisants pour dérouler correctement la mission (selon les normes en vigueur) ;

L’auditeur financier externe (ou commissaire aux comptes) doit examiner périodiquement sa situation vis-à-vis du maintien de sa mission d’audit.

Audit financier : planification de la mission

Les normes de travail relatives à l’audit financier imposent une première phase de planification.

Cette phase de planification permet de :

Premièrement, l’orientation préalable des travaux permettant. Cette phase comprend, une prise de connaissance de l’entreprise. En effet, cette phase permet :

  • Premièrement, une identification des risques ;
  • Deuxièmement, la planification des travaux afin de couvrir ses risques ;
  • Troisièmement, la fixation d’un seuil de signification ;
  • Quatrièmement, déterminer la nature et l’étendue des contrôles ;
  • Enfin, organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif de certification.

Revue du contrôle interne

À partir des orientations données par le programme général de travail ou plan de mission, l’auditeur financier effectue une étude et une évaluation des systèmes de contrôle interne.

En effet, l’audit financier passe nécessairement par :

  • Premièrement, l’identification des contrôles significatifs permettant de réduire le risque d’audit ;
  • Deuxièmement, l’évaluation de la conformité du design de ces contrôles aux normes en vigueur ;
  • Troisièmement, effectuer des tests afin de s’assurer de l’implémentation et du fonctionnement de ces contrôles.

Dans le cadre de l’évaluation du contrôle interne, l’audit procède à :

  • Des entretiens de prise de connaissance des processus en vigueur ;
  • Des tests de validation du bon fonctionnement de ces derniers.

Lorsqu’il identifie l’absence de contrôles suffisants ou des contrôles qui ne fonctionnent pas correctement, il doit adapter ses procédures pour identifier l’impact éventuel sur les états financiers.

Contrôle des comptes et dossier d’audit financier

L’auditeur financier (commissaire aux comptes) doit obtenir lors de sa mission des éléments probants.

Un élément probant est une preuve qui permet de s’assurer qu’un compte est régulier et sincère.

Les procédures que l’auditeur doit dérouler sont diverses. Il s’agit, notamment, de :

  • Premièrement, examen de pièces (contrats, bons, factures…) ;
  • Deuxièmement, tests de vraisemblance (examen analytique, calculs, raisonnements logiques…) ;
  • Troisièmement, l’observation physique (par exemple lors de l’inventaire physique) ;
  • Quatrièmement, la confirmation directe,

L’auditeur doit indiquer dans son dossier :

  • Premièrement, les raisons des choix qu’il a effectués ;
  • Deuxièmement, la preuve qu’il a effectué les tests nécessaires pour fonder son opinion.

Il convient de noter que l’auditeur a une obligation de moyens. De ce fait, il doit prouver qu’il a mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour fonder son opinion.

L’auditeur doit tenir un dossier de travail afin de :

  • D’abord, documenter les contrôles effectués
  • Ensuite, étayer les conclusions de l’audit financier.

Ces dossiers permettent par ailleurs de mieux organiser et maîtriser la mission et d’apporter les preuves des diligences accomplies.

Synthèse et rapport d’audit financier

L’audit dresse en fin de mission un rapport d’audit.

Le rapport doit être dressé selon les normes de la profession. Le rapport doit refléter les conclusions qui ressortent du dossier de travail.

Dans son rapport, l’auditeur doit expliquer, selon le modèle en vigueur :

  • Premièrement, l’étendue de sa mission,
  • Deuxièmement, les réserves éventuelles,
  • Troisièmement, son opinion sur les états de synthèse
  • Quatrièmement, ses observations éventuelles qui tout en étant significatives pour être portées à la connaissance du lecteur, ne sont pas de nature à remettre en cause l’opinion du commissaire aux comptes,
  • Enfin, ses commentaires sur les vérifications et informations spécifiques prévues par lesdites lois.

L’auditeur annexe à son rapport général les états de synthèse élaborés par la société. Le rapport d’audit  est adressé aux actionnaires.

Audit financier légal – vérifications spécifiques

Dans le cas, d’une mission de commissariat aux comptes, l’auditeur légal effectue quelques vérifications spécifiques, notamment, :

  • Premièrement, revue des conventions réglementées ;
  • Deuxièmement, évaluation de l’égalité entre les actionnaires ;
  • Troisièmement, revue du rapport de gestion ;
  • Quatrièmement, revue des prises de participations et filiales

 

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Diligences préalables à l’acceptation d’une mission d’audit financier au Maroc

Avant d’accepter une mission d’audit, le commissaire aux comptes ou l’auditeur indépendant doit mener plusieurs diligences essentielles :

  1. Vérification de l’absence d’incompatibilités : il est impératif de s’assurer qu’aucune situation prévue par la loi ne crée d’incompatibilités avec l’exercice de la mission d’audit. Ces incompatibilités sont instaurées pour garantir l’indépendance de l’auditeur.
  2. Refus de mission en cas de risque professionnel Accru : L’auditeur doit refuser une mission si le risque professionnel est jugé trop élevé, comme dans les cas de forte suspicion de fraude ou de blanchiment d’argent.

Incompatibilités légales

La loi sur la société anonyme définit des situations d’incompatibilité qui s’appliquent aussi dans d’autres formes de sociétés, visant à assurer l’indépendance de l’auditeur. Ces incompatibilités incluent les liens de parenté jusqu’au deuxième degré avec des fondateurs, administrateurs ou bénéficiaires d’avantages particuliers, ainsi que les situations où l’auditeur reçoit un salaire ou une rémunération de ces personnes pour une activité autre que celle de commissaire aux comptes.

Autres incompatibilités et présomptions irréfragables de dépendance

L’auditeur doit également évaluer toute situation susceptible d’altérer son indépendance, incluant les liens familiaux ou personnels avec les dirigeants ou les cadres de l’entreprise. Il est également responsable de l’indépendance de ses collaborateurs. Des situations comme la détention d’une part importante du chiffre d’affaires par un seul client ou des avantages reçus de la part du client peuvent compromettre l’indépendance de l’auditeur.

Acceptation d’une mission d’audit : démarche à suivre

L’auditeur doit suivre une démarche structurée avant d’accepter un mandat d’audit, incluant :

  • Prise de connaissance globale de l’entreprise.
  • Appréciation de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilités.
  • Examen de la compétence disponible.
  • Contact avec le commissaire aux comptes précédent, si nécessaire.
  • Décision finale d’acceptation du mandat.

L’auditeur recherche des éléments préliminaires indiquant d’éventuels risques professionnels importants, tels que des faiblesses notables du contrôle interne, une comptabilité mal tenue, des situations conflictuelles entre dirigeants et/ou actionnaires, ou des problèmes de continuité de l’exploitation.


Planification d’une mission d’audit financier au Maroc

La planification d’une mission d’audit est une phase préliminaire essentielle dans le processus d’audit au Maroc, conformément au Manuel des normes d’audit. Cette étape inclut plusieurs exigences clés :

  1. Planification et programmation des travaux d’audit : le commissaire aux comptes ou l’auditeur contractuel doit élaborer un plan d’audit détaillé définissant le volume de travail, les délais et la période de réalisation pour chaque étape de la mission.
  2. Délégation des travaux à des collaborateurs qualifiés : une partie des travaux d’audit peut être déléguée à des collaborateurs compétents, sous la responsabilité de l’auditeur principal.
  3. Supervision des travaux d’audit : la supervision par l’associé signataire est essentielle pour garantir la conformité des travaux d’audit avec les normes et les objectifs fixés.
  4. Documentation et contrôle de qualité : il est nécessaire de documenter tous les travaux effectués et de réaliser un contrôle de qualité a posteriori pour s’assurer de la rigueur et de la pertinence des résultats obtenus.

Avant la planification d’une mission d’audit

Avant de commencer la planification, l’auditeur doit acquérir une connaissance globale de l’entreprise pour identifier les risques significatifs pouvant impacter les comptes. Cette connaissance initiale est cruciale pour orienter la mission et appréhender les systèmes significatifs.

Étapes principales de la planification d’audit

Les étapes clés de la planification d’une mission d’audit comprennent :

  1. Prise de connaissance générale de l’entreprise.
  2. Détermination des risques significatifs et du seuil de signification.
  3. Identification des zones de risque.
  4. Revue des procédures de contrôle interne et leur évaluation.
  5. Revue des comptes.
  6. Synthèse, réunions et élaboration des rapports d’audit.

L’auditeur, en se basant sur son jugement professionnel, détermine le volume et la nature des travaux nécessaires à chaque étape.

Évaluation des risques de fraude ou d’erreur

Durant la planification, l’auditeur évalue le risque que des fraudes ou des erreurs conduisent à des anomalies significatives dans les états de synthèse. Il est également crucial d’interroger la direction sur toute fraude ou erreur significative précédemment détectée.


Audit financier au Maroc : contrôle interne

Audit financier

L’évaluation du contrôle interne est un aspect vital d’une mission d’audit financier au Maroc. Le manuel des normes d’audit stipule que l’auditeur doit :

  1. Vérifier que la société a instauré des contrôles pour minimiser les risques d’erreurs ou de fraudes.
  2. Évaluer la pertinence et l’efficacité de ces contrôles.

Cette évaluation s’effectue selon les directives établies lors de la planification de l’audit. Le commissaire aux comptes étudie et évalue les systèmes considérés comme significatifs pour identifier les contrôles internes sur lesquels s’appuyer et les risques d’erreurs dans le traitement des données. Cette démarche permet de définir un programme de contrôle des comptes approprié.

Qu’est-ce que le contrôle interne ?

Le contrôle interne englobe les mesures que la Direction met en place et surveille pour réduire les risques d’anomalies significatives. La direction vise à protéger le patrimoine de l’entreprise et à garantir la fiabilité des enregistrements comptables et des états de synthèse. Pour ce faire, elle implémente des procédures internes, telles que des circuits de validation, la répartition des tâches et les inventaires.

Place de l’audit interne dans une mission d’audit externe.

L’auditeur examine les procédures de traitement des données et les contrôles internes, puis vérifie leur fonctionnement effectif. Il évalue également la conception des procédures de contrôle pour s’assurer de leur pertinence. Cette évaluation se fait en prenant connaissance du système, en vérifiant les procédures et en évaluant les risques d’erreurs.

Exercices ultérieurs de contrôle interne

Pour les exercices suivants, l’auditeur actualise la description du système et réévalue les contrôles. Des tests de conformité sont effectués pour assurer la continuité des contrôles.

Test de fonctionnement des procédures de contrôle interne

L’auditeur réalise des tests étendus sur les contrôles internes pour s’assurer de leur fonctionnement continu et de leur efficacité. Ces tests aident à déterminer si les contrôles sont fiables et s’ils peuvent réduire les tests de vérification sur les comptes.

Évaluation du contrôle interne dans les petites entreprises

Même dans les petites entreprises, l’auditeur doit évaluer le contrôle interne pour comprendre le traitement des opérations et identifier les risques d’erreurs.

Conclusion des travaux de contrôle interne

Le commissaire aux comptes communique ses observations sur le contrôle interne aux dirigeants. Si des lacunes graves sont découvertes, il peut refuser la certification ou l’assortir de réserves.

 

 


Audit financier au Maroc : vérification des comptes

La revue des comptes est une étape cruciale dans la mission du commissaire aux comptes, visant à vérifier que les comptes reflètent une image fidèle de la situation financière de l’entreprise. Cette tâche, centrale dans l’audit, se réalise en complémentarité avec d’autres étapes clés, telles que la planification de l’audit et la revue du contrôle interne. Ensemble, elles forment la base de l’opinion d’audit.

L’objectif de cette mission est de collecter des éléments probants pour s’assurer de la régularité, de la sincérité des comptes et de leur conformité avec la réalité financière de l’entreprise. Cela implique une revue approfondie des postes de la balance générale pour vérifier leur adéquation avec les normes comptables en vigueur.

Outils à la disposition de l’auditeur

Pour mener à bien sa mission, le commissaire aux comptes utilise différentes techniques de contrôle. Cela inclut les contrôles sur pièces et de vraisemblance, l’observation physique, la confirmation directe et l’examen analytique. Il doit justifier dans son dossier les choix de ces techniques, leur mise en œuvre et l’étendue de leur application.

En pratique, l’auditeur ne peut examiner l’intégralité des documents justificatifs et écritures comptables. Il sélectionne donc un échantillon représentatif pour ses vérifications, en se basant soit sur un jugement professionnel aléatoire, soit sur un échantillonnage statistique.

Techniques spécifiques de la revue des comptes

Le commissaire aux comptes dispose de plusieurs techniques spécifiques pour atteindre ses objectifs d’audit :

  1. Inspection physique et observation des actifs et procédures.
  2. Confirmation directe auprès des tiers pour des informations sur les relations commerciales ou financières.
  3. Examen des documents justificatifs reçus par l’entreprise.
  4. Examen des documents produits par l’entreprise.
  5. Réalisation de contrôles arithmétiques.
  6. Analyses, estimations, rapprochements et recoupements d’informations.
  7. Examen analytique, incluant la comparaison de données financières et l’analyse des fluctuations et tendances.

Ces techniques, détaillées dans le manuel des normes, sont essentielles pour fournir une assurance raisonnable sur l’intégrité et la fiabilité des comptes de l’entreprise.


Opinion d’audit financier au Maroc

La mission d’audit financier est de formuler une opinion d’audit sur les états financiers d’une organisation. Pour cela, il vérifie que les comptes sont sincères, réguliers, et que les états financiers reflètent fidèlement le patrimoine, le résultat et les flux financiers de la société. L’opinion d’audit confirme la conformité des comptes à un référentiel comptable spécifique, tel que le CGNC et le plan comptable marocain. La responsabilité de l’auditeur est d’assurer que ses travaux sont suffisants pour fonder son opinion d’audit.

Nature de l’opinion d’audit financier

L’objectif de l’audit est de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion sur la conformité des états financiers à un référentiel comptable identifié. Il doit ainsi garantir que les États financiers traduisent de manière régulière et sincère la situation financière de la société. Cependant, cette assurance est élevée, mais non absolue, due aux limites inhérentes à l’audit, comme l’utilisation de sondages et le recours au jugement professionnel.

Opinion d’audit financier : les différentes options

A l’issue de ses travaux, l’auditeur peut exprimer différentes formes d’opinion dans son rapport :

  • Certification sans réserve : lorsque l’auditeur estime que les états financiers donnent une image fidèle.
  • Certification avec réserve : en cas de désaccord sur un point comptable ou de limitation de l’étendue des travaux d’audit.
  • Refus de certifier : lorsqu’il existe des erreurs ou irrégularités importantes ou si l’auditeur n’a pas pu réaliser les diligences nécessaires.

Préparation à l’acceptation d’une mission d’audit

Avant d’accepter une mission d’audit, l’auditeur doit :

  • S’assurer de l’absence d’incompatibilités légales et de situations pouvant altérer son indépendance.
  • Évaluer les risques professionnels et s’assurer de la possibilité d’effectuer correctement la mission, notamment en prenant connaissance de l’entreprise et en appréciant son indépendance.

Ces étapes sont cruciales pour que l’auditeur puisse fournir une opinion d’audit fiable et crédible, renforçant ainsi la confiance dans les états financiers de l’organisation.